jeudi, novembre 30, 2006

Le magnifique château de PONDRES



Récemment racheté par le conseil général du Gard, le domaine de Pondres est depuis quelques temps l'objet de grandes transformations.
Le projet prévoit de restaurer le château (et il en a bien besoin!), le parc (véritable forêt vierge) et de construire un lotissement ainsi qu'une maison médicalisée. C'est pour celà que le carrefour sur l'ancienne route nationale 110 a été modifié au niveau du mas des Tuileries qui sera également transformé.
Mis à part le vignoble cet important domaine était à l'abandon depuis pas mal d'années.
Pourtant ce "château", comme tous les châteaux du reste a son histoire. A la Libération il a été le quartier général de la résistance et c'est là que le commandant de la colonne allemande anéantie à Salinelles signa sa reddition.
Grace à l'ouverture de ce chantier, il est maintenant possible--de ce qui depuis des lustres était une propriété privée-- de se promener dans le parc et de pouvoir admirer ce bel édifice(inconnu de beaucoup).
Personnellement j'y étais venu avec mon père du temps de madame Pécoult quelques années après la guerre, en 1947 exactement lorsque l'on a tourné le film "les dernières vacances" de Roger Leenahard avec Odile Versois et Pierre Dux. j'avais été émerveillé par cette imposante batisse avec son grand bassin et sa fontaine......
Aujourd'hui, plus rien de tout çà : des murs fissurés, des escaliers disparus sous la mousse, plus de fontaine, un bassin vide, la serre effondrée.......
........Et pourtant, de loin, il a encore de la "gueule" ! Posted by Picasa

samedi, novembre 25, 2006

PUBLIC NOMBREUX à la "Royalette" (suite)

Un jour, au garage Peugeot, au lendemain d'une cuisante défaite alors que dirigeants et supporters faisaient l'analyse du match constatant que le "goal" nous avait fait perdre, une sérieuse discussion s'engagea entre le curé partisan de son remplacement et le....pasteur ami et supporter du joueur incriminé ! C'est le vieil ouvrier du garage qui , sans le vouloir du reste, calma les esprits " vous dévriez vous mettre d'acord puisque dans le fond vous travaillez pour le même patron !
Voici une autre petite histoire qui se passe cette fois chez le carrossier
Afin de renforcer l'équipe, une année, on fit "signer" un joueur africain qui s'appelai "Baba" mais ce n'était pas un étudiant et il n'avait jamais travaillé du coup le carrossier l'embaucha comme manoeuvre. Un matin afin d'effectuer une réparation le patron lui demanda de lui maintenir sans bouger la portière d'une voiture, mais à ce moment là ce dernier fut appelé pour un dépannage. Lorsqu'il revint en fin de matinée "Baba" était dans la même position."Patron ti m'a dit di pas bouger". Finalement il n'est pas resté longtemps à Sommières car il était aussi fort en football qu'en mécanique.
Dernière petite anectode plus vieille encore celle là.
A la suite d'un match de championnat juniors que nous venions de perdre 2 à 1 ,à cause de la très mauvaise prestation de notre avant centre---qui pourtant était de loin le meilleur joueur d'entre-nous--(mais qui avait cependant marqué sur pénalty), le lendemain au garage tout le monde répétait à son père : Ivan nous à fait perdre.
Agacé par ces répétitions, ce dernier, pas très au courant de ce sport finit par répondre:
"Arrêtez de dire des con.... il a marqué un but, si tout le monde avait fait comme lui vous auriez gagné 11 à 2 . Posted by Picasa

PUBLIC NOMBREUX à la "ROYALETTE"

Et toujours des histoires de Foot.....
Dans les années 50/60 lorsque l'Usseuceu faisait partie de l'élite du foot amateur de la ligue du Sud-Est (niveau actuel du national), tous les matches de division d'honneur attiraient beaucoup de monde au stade. Je me rappelle que mon père qui était secrétaire du club disait certains dimanches après le match : Cet après midi il n'y a eu QUE 900 entrées payantes.....
.....Si autour du terrain il y avait beaucoup de fidèles supporters et si les critiques allaient bon train, les commentaires se poursuivaient bien entendu après la rencontre au café du commerce chez Michel et plus encore au garage du Président ...toute la semaine suivante.
En fait le garage Valette était "l'âme" de l'USS.
Là se retrouvaient les dirigeants : Le percepteur, le curé, le notaire, le banquier, l'instituteur, le docteur le dentiste et aussi les clients ainsi que les oisifs du village qui venaient aux nouvelles.
Les lundis mardis mercredis on re-faisait le match ; Si l'on avait gagné c'était la joie par contre, si ce n'était pas le cas les critiques et les prises de bec étaient souvent cocasses.
.....quant aux jeudis vendredis et samedis, on tirait des "plans" élaborait des tactiques et pronostiquait sur le match à venir. Posted by Picasa

vendredi, novembre 17, 2006

à l'affut....Au MAZET de MONTAUSSET

Encore un endroit où j'aime bien de promener : C'est au petit bois de "Montausset".
C'est là,dans un fossé, derrière ce "mazet"que j'accompagnais mon père à l'affut aux "toudres"
Si le fait d'aller à la chasse peut paraître banal pour un enfant de la campagne, il faut se replonger dans le temps car cette histoire se passe tout de suite après la "libération" alors que la France est encore occuppée et que les tickets de pain et les restrictions sont encore bien présents.
Les autorités ayant rendu les armes ( confisquées par les Allemands) aux chasseurs, mon père avait donc décidé de se remettre à chasser afin d'améliorer notre ordinaire. Le problème était que si les armes avaient été restituées, les munitions elles, restaient introuvables. Du coup avec la complicité d'un ami chasseur, en récupérant les vieilles douilles, le soir à la veillée ils fabriquaient de nouvelles cartouches : l'amorce fabriquée avec de la "martinique" dissoute dans de l'eau de vie, la poudre avec un mélange de salpètre de chlorate de soude et de l"écorce de pin pilée; pour les plombs c'était un morceau de tuyau fondu dans une casserolle passé sur un carton troué.....et coupés à la pince.
Une dizaine de cartouches prêtes et le lendemain on "montait" à Montausset.
Mon père me prenait à l'affut, car avec ces munitions de fortune, au coup de fusil un nuage de fumée empêchait de voir si l'oiseau était mort et où il tombait. Du coup j'avais pour mission de regarder, d'écouter et d'aller vite le ramasser car il était rarement mortellement touché. Du reste souvent ces cartouches "foiraient" et paradoxalement c'était lorsqu'il tirait une belle grive ou un merle, par contre lorsqu'il s'agissait d'un geai , d'une pie ou d'une corneille l'oiseau tombait raide mort.
Du coup, quand le soir nous rentrions contents, avec une paire de "margots"ma mère s'empressait de les préparer....car nous ne mangions pas de la viande souvent et même le chat se précipitait pour profiter des maigres restes !
Un jour, alors que nous allions quitter l'affut...bredouille, se présente assez loin, en haut d'un grand arbre, un gros oiseau inconnu. Mon père hésite car gaspiller une cartouche à cette distance...et puis tant pis il lache son coup gauche et on entend un grand bruit dans le buisson au bas de l'arbre. C'était une buse.
Heureux nous rentrons à la maison avec notre gros oiseau pensant que cela fera un bon civet. En voyant ce gros bec crochu ma mère commence à faire la grimace et dire mais cet oiseau ne doit manger que des cadavres, mais devant l'insistance de mon père ( ne sommes -nous pas en pleines restrictions?) se décide de le préparer et c'est alors que le chat toujours prêt à venir voler quelques morceaux se pointe sur la table, s'approche du plat, flaire la viande d'un air dédaigneux.....et retourne se coucher.
Bien entendu ma mère leva les bras au ciel, elle avait cuisiné pour rien et du coup seul mon père eut droit à manger (avec appréhension cependant) ce civet...et il ne fut pas malade. Posted by Picasa

mardi, novembre 14, 2006

"FONTBONNE"....terrain de FOOT !

Parmi mes nombreuses promenades dans la campagne environante, il est un endroit que j'aime bien et qui me rappelle de vieux et bons souvenirs de jeunesse : c'est "Fonbonne", un quartier ou plus exactement un terrain qui se trouve derrière le plan des quatre chemins de Souvignargues. A l'heure actuelle ce champ envahi de ronces et de quelques chênes verts sert de temps à autres à parquer les chevaux, mais à l'époque c'était un terrain de football, un terrain "neutre" où le jeudi avec les élèves de l'école de Sommières (laïque) nous allions affronter ceux du collège (privé) de Primecombe.
Certains d'entre-nous venaient à bicyclette et les autres "montaient" à pieds par le mas de la Rivoire quant à nos adversaires eux arrivaient de Fontanès au travers des vignes, au grand complet, c'est à dire toute l'école car c'était leur promenade ebdomadaire; ils marchaient en rangs, encadrés par de jeunes abbés en tenue et en chantant ....des cantiques.
Pour nous c'était un honneur de disputer ce genre de rencontre, une sélection , un match international en quelque sorte et puis jouer et battre une équipe de curés......!
Bien que plus forts, nous perdions souvent. En effet nous étions toujours arbitrés par le "supérieur" de Primecombe, et l'homme en noir (il arbitrait en soutane) n'acceptait aucun "gros mot" et comme les cartons jaunes n'existaient pas....c'était l'exclusion directe. A ce tarif là où nous étions encore les plus forts, nous finissions souvent les matches à sept ou huit!
Quelques fois mon père venait me voir jouer et çà lui donnait l'occasion de saluer et de discuter avec les responsables de l'internat. Un jour même alors qu'il suivait le match en compagnie d'un jeune abbé, mon père lui dit: Vous avez vu mon frère il y a pénalty et le jeune prêtre certainement plus doué pour le latin que pour la langue de Sheakspeare lui répondit en souriant"Non je ne l'ai pas vu il n'a pas du venir aujourd'hui...."!.. Posted by Picasa