jeudi, janvier 25, 2007

SOUVENIRS : NATIONALE 110 Montpellier-LeCrès

Dans le "tram" sur le pont de Castelnau
Je venais d'avoir dix huit ans, il y avait quelques semaines que j'avais passé mon permis de conduire, je me prenais déjà pour Fangio ( l'Alain Prost de l'époque!) et en plus mon père venait d'acheter la dernière 203 Peugeot sortie. Nouveauté de cette voiture, elle possédait une quatrième vitesse dite "surmultipliée".
Un dimanche d'hiver, après avoir passé l'a.m. à Montpellier chez mon frère, nous décidons avec mes parents de reprendre la route afin de rentrer avant la nuit. Mon père me laissant conduire je me réjouissais à l'avance de prendre cette nationale à la sortie de la ville où je pourrais enfin "passer" cette surmultipliée.
A la sortie de Castelnau la route presque droite jusqu'au "Crès" était bordée de platanes avec pratiquement aucune construction mis à part quelques "mas". Il avait abondament plu toute la journée et les fossés de chaque côté de la route regorgeaient d'eau laquelle débordait même à certains endroits sur la chaussée.
Compte tenu du mauvais temps, il n'y avait aucune circulation et j'en profitais pour rouler à fond la caisse ( comme disent les jeunes maintenant) au milieu de la route. Je me régalais de regarder dans les rétroviseurs les gerbes d'eau que je faisais.... A un moment pourtant, afin de croiser une rare voiture venant en face, je me suis rangé toujours aussi vite, un peu plus à ma droite et là, au bout de quelques centaines de mètres....plus de reprise...roue libre. Pensant avoir calé j'ai bien tiré une dizaine de fois sur le démareur mais j'avais bel et bien noyé mon moteur. Au bout d'une demie-heure un automobiliste s'est bien arrêté mais il n'a pu que constater comme nous que nous étions en panne.
Alors que nous envisagions de marcher sous la pluie jusqu'au mas le plus proche afin de téléphoner, nous avons eu la joie d'apercevoir au bout de la route le car d'Alès. Nous voyant trempés le chauffeur s'arrêta et bien que le règlement l'interdise..accepta de nous prendre. C'est donc à la nuit que nous sommes rentrés chez nous. Le lendemain avec le garagiste nous sommes venus récupérer notre auto. Pendant la nuit la bobine et les bougies avaient eu le temps de sêcher et au premier coup de démareur le moteur se mit en marche. Cet "incident", en plus d'une "belle enguelade" m'a servi de leçon :
Depuis il m'est arrivé souvent de rouler dans l'eau Mais je n'ai jamais noyé mon moteur!
......Et pour terminer un autre petit incident qui est survenu celui là quelques kilomètres plus loin après l'embranchement de la route d'Alès sur la nationale 113. C'était du reste bien quelques années plus tard et nous revenions d'une soirée étudiante à Montpellier. Mon frère roulait devant moi dans une "quatre chevaux" prêtée par son beau frère et sans faire la course nous roulions assez vite. Je le suivais d'assez près lorsque tout à coup il donna un grand coup de frein et s'arrêta au beau milieu de la route. Alors que je venais de stopper quelques mètres derrière lui et m'apprêtais à sortir pour le traiter de tous les noms d'oiseaux, il bondit de sa voiture pour ramasser un beau lièvre qu'il venait de heuter. Content de cette chasse, j'en profitais pour repartir et passer devant lui et, je n'avais pas fait un kilomètre que dans mes phares je vois "une autre belle lèbre". Un coup de kaxon, l'animal se dresse sur ses pattes, un grand coup de frein ...et le tour est joué moi aussi j'ai "fait" mon lièvre !
J'avais seulement oublié mon frère qui arrivait derrière et qui, moins attentif que moi, pour m'éviter se retrouva dans le fossé. Bilan de notre soirée : Deux lièvres....mais une voiture cabossée !!!

C'est donc en passant l'autre jour avec le tram....et les embouteillages sur ce boulevard que j'ai constaté de tels changements.
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mardi, janvier 23, 2007

SETE : LA NOUVELLE PROMENADE


Une barque "catalane"
Sur la plage de la Corniche (été 1970):
J.Christophe,Frédérique,Pascale,Dominique,Guillemette,Corinne et Christelle

Dimanche dernier, avant l'arrivée de l'hiver annoncé pour la semaine, compte tenu de la belle journée nous sommes allés passer l'a.m. à Sète. Il y avait quelques temps que nous n'étions pas venus dans cette ville et surtout nous ne connaissions pas le nouvelle promenade (inaugurée cet été)
Que de changements ! Depuis le temps où je venais passer mes vacances enfant (au Lazaret) et par la suite sur la plage de la Corniche où nous amenions nos enfants avec ma belle soeur.....
A partir du Lazaret, il n'y a plus de plage ; un boulevard, des immeubles, une promenade mais l'immense étendue de sable de dunes ...et de paillotes qui longeait la roure d'Agde n'existe plus.
....Et une fois encore j'ai en mémoire un jour du mois de septembre où, profitant des derniers beaux jours,nous avions amené avec ma belle soeur nos enfants à la plage. Les vacançiers partis, la plage était déserte et nous étions seuls.
Devant nous, à une dizaine de mètres nos enfants barbotaient dans l'eau pendant que nous discutions sous un parasol. Sept enfants dans cinquante centimètres d'eau c'est facile à surveiller.
Pourtant tout à coup ma femme dit: "il en manque un" Un coup d'oeil aux alentours et je me précipite dans l'eau et j'aperçois Pascale qui a bu la tasse et qui est entrain de perdre connaissance. Aussitôt je la sors et la porte sur le sable où après l'avoir faite vomir elle finit par revenir à elle. Quelle peur! et comme les accidents sont parfois vite arrivés ! Du coup la baignade a vite été interrompue et nous sommes rentrés immédiatement.
Pascale, alors toute petite en a longtemps parlé et par la suite, chaque fois que l'on allait à la plage de la Corniche elle ne manquait pas de dire : c'est là que je me suis noyé!!!
C'est presque vrai ! puiqu'il paraît qu'à SETE on meurt DEUX fois!
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lundi, janvier 15, 2007

LE CARREFOUR de PONDRES est terminé !

Après plus de trois mois, les travaux sur la route nationale 113 sont terminés. L'aménagement de ce croisement permettra d'accéder au futur "Champion" d'un côté ainsi qu'au nouveau lotissement situé dans le parc de Pondres.
La suppression de ce dangereux tournant me rapelle encore ...de vieux souvenirs......
C'était pendant l'occupation et, souvent le jeudi, lorsque le temps le permettait nous allions, à bicyclette avec mon frère et mes parents rendre visite à nos amis "propriétaires" à Fontanès. En plus d'une agréable promenade, nous étions assurés après un copieux repas (chose qui était rare pendant la guerre) de revenir avec quelques pommes de terre, une paire del itres de lait ou un lapin de champ.
Sur la route, il n'y avait pratiquement personne et avec mon frère cela nous donnait l'occasion de faire la course. Un seul endroit où nous devions faire très attention, c'était à Pondres : La route était étroite et le virage presque angle droit , le mur du mas des Tuileries cachant toute visibilité.
Un jour en revenant, alors que je pédalais en tête bien à ma droite, à la sortie du virage je me suis trouvé devant les poules du mas qui picoraient au beau milieu de la route et pour en éviter une je fis un plongeon dans le fossé.
Alertée par mes pleurs et les cris de ma mère, la fermière vint à notre secours; plus de peur que de mal ! Après avoir nettoyé mes écorchures au menton et aux coudes, lorsque nous nous apprêtions à reprendre notre chemin, mon frère lança: "moi je n'aurais pas évité le poulet je l'aurais écrasé et on l'aurait emporté"..... ce qui ne fut pas du gout de mon père qui le "gronda" vigoureusement lui disant que cette poule n'était pas à nous.
Emue par cette leçon de morale, la dame s'éclipsa que instants et revint avec quatre oeufs "qui sortaient du cul de la poule" pour se faire pardonner. Avec mon frère nous n'avions jamais entendu cette expression et nous en avons rigolé sur le chemin du retour.
Beaucoup d'années se sont passées...et chaque fois que je passe par là, je pense à cette fermière, quant au Mas des Tuileries, il y a bien longtemps qu'il est à l'abandon et que la basse cour a disparu.....
.......Pourtant, il n'y a pas très longtemps, à ce croisement, il y avait encore "une poule" mais rien à voir avec les volatiles de mon enfance......celle là n'était pas au milieu de la chaussée , elle attendait dans sa voiture ! .....
Comme les temps changent ! Posted by Picasa